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الثلاثاء، 13 أغسطس 2013

L'enfance maltraitée en algerie.

Les violences que subit l’enfant algérien sont multiples, elles sont autant morales que physiques ou sexuelles ; il les subit à la maison, dans la rue et à l’école. Selon le rapport 2011 de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), près de 50.000 enfants sont maltraités annuellement.
Quant aux agressions sexuelles, cette organisation estime que c’est devenu un véritable phénomène de société puisque le nombre des victimes est estimé à près de 10.000 en 2010. Le pire, explique la Forem dans un communiqué, c’est que « les enfants victimes de ces agressions souffrent en silence, car 80 % de ces actes sont enregistrés en milieu familial et demeurent impunis en raison des tabous qui pèsent sur la société… »
Certains enfants sont exploités par des réseaux de prostitution. La Fondation révèle des chiffres effarants : 20.000 enfants sont S.D.F., plus de 25 % des jeunes ont touché à la drogue dont 5 % sont des consommateurs réguliers.
Livrés à eux-mêmes, en l’absence de structures et d’activités sportives, la Forem souligne que les plus âgés tombent dans la délinquance et sont impliqués dans des actes de violence. Elle indique que 15.000 enfants ont été présentés devant les tribunaux en 2010 dont la plupart sont âgés entre 12 et 16 ans.
Selon d’autres chiffres, plus de 5.000 enfants ont été victimes de violence en 2006. 5.067 enfants ont été victimes de violences physiques (coups et blessures volontaires), d’abus sexuels, de maltraitance et d’enlèvement sur le territoire national dont 3.281 garçons et 1.786 filles.
Recensés en 2006, le nombre d’enfants victimes de coups et blessures volontaires est de 2.992 dont 2.289 garçons. Pour ce qui est des agressions sexuelles, les enfants victimes sont estimés à 1.474 victimes dont 799 filles et 675 garçons.
Selon les résultats du rapport préliminaire de l’enquête à indicateurs multiples «MICS3» pour le suivi de la situation des enfants en Algérie, réalisée en 2006 par l’Unicef, en collaboration avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière, et l’Office national des statistiques, et qui a été finalisé en juillet 2007, 22,5% de l’ensemble des enfants, âgés entre 2 et 14 ans, sont victimes de violences physiques sous forme de punitions. Ces punitions physiques consistent à frapper l’enfant avec la main ou avec un objet dur. 82,3% des enfants sont victimes de violence verbale, de langage traumatisant et de pressions émotionnelles.

LA MALTRAITANCE DES ENFANTS EST UNE RÉALITÉ PLUS FRÉQUENTE QU’ON NE VEUT LE CROIRE

Rappelons-nous certains cas que le le Réseau Nada avait présenté dans un de ses rapports, à titre illustratif, des cas de maltraitance pris en charge dans le cadre de sa mission : Amel, une adolescente de 14 ans violée par son voisin.
En plus du traumatisme psychique, une grossesse non désirée. Ali, 13 ans, a subi des attouchements sexuels. Dounia, un nouveau-né de 2 jours, a été retrouvée abandonnée. Mohamed, 13 ans, a fugué du domicile familial, Hichem, 2 ans, est né sous X. Amina, 15 ans, se fait suivre par un psychologue pour échec scolaire suite à des conditions familiales difficiles. Farouk 17 ans est toxicomane. Amira 6 ans vit les affres d’un conflit familial à la suite de la séparation de ses parents.
Sabrina 17 ans et Fella 14 ans souffrent de maltraitance, Maria 11 ans a été victime d’agression scolaire et de tentative de viol par ses camarades… Le nombre d’appels au numéro vert 3033 dans le cadre du programme « Je t’écoute » initié à titre pilote à Alger au début de l’année 2008 représente un indicateur très fort d’un cumul de détresse installé au sein de notre société.
Il est nécessaire de renforcer ce dispositif d’alerte et d’écoute par l’application des textes juridiques y afférent. Comme il est indispensable de former un personnel professionnel, spécialisé et qualifié sur les questions de l’enfance (assistantes sociales, psychologues, médecins dans les institutions d’accueil et de prise en charge des enfants maltraités ou en danger moral).
Rosa Chaoui

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