Après une précédente visite touristique
guidée dans l’Algérie profonde, organisée par l’Office national du
tourisme (ONT) et le ministère du Tourisme au profit des journalistes à
Biskra, Batna, Constantine, Jijel, Béjaïa, l’itinéraire nous mènera
cette fois-ci au sud-ouest du pays où nous marquerons des haltes au
niveau de la wilaya de Naama.
Reportage réalisé par Makhlouf Aït Ziane
Après une précédente visite touristique guidée dans l’Algérie profonde,
organisée par l’Office national du tourisme (ONT) et le ministère du
Tourisme au profit des journalistes à Biskra, Batna, Constantine,
Jijel, Béjaïa, l’itinéraire nous mènera cette fois-ci au sud-ouest du
pays où nous marquerons des haltes au niveau de la wilaya de Naama.
Une région connue pour sa diversité géographique extraordinaire, située
à plus de 1 000 mètres d'altitude sur les Hauts Plateaux. Elle est
traversée par la chaîne de l'Atlas saharien avec des sommets qui
dépassent les 2 000 mètres.
L’aube ensoleillée du départ
Nous sommes mercredi 17 octobre 2012. Il est 7h30. Un temps matinal
favorable au déplacement. Le soleil se lève et émerge lentement du fond
de la mer. Nous tournons le dos à la capitale, laissant derrière nous
son stress quotidien. Direction wilaya de Naâma,distante de 800
kilomètres d’Alger. Nous prenons place dans un bus bien aménagé pour le
voyage. Au sein du groupe de journalistes invités par l’Office national
du tourisme à l’occasion de la célébration de la fête Waadat Sidi Mhamed
El Medjdoub, l’ambiance est au rendez- vous.
Autoroute Est-Ouest : Une porte ouverte sur la découverte
Nous prenons l’autoroute Est-Ouest, celle-ci reste l’une des plus
grandes réalisations qu’ait connues notre pays depuis son indépendance.
Malgré le manque d’aires de repos, le décor naturel nous a fait
voyager dans un autre monde. La joie a envahi nos esprits. Chaque
endroit a son décor spécifique et nos regards s’accrochent à ce beau
paysage sous un ciel magnifique. La terre s’est couverte de son tapis
vert. Quoi qu’on dise sur ses insuffisances, la voie routière nous a
ouvert toutes les portes de la découverte. «L’Algérie est un pays
magnifique, et d'une rare beauté avec ses paysages grandioses et sa
diversité ethnique», souligne Said, journaliste. Avec un sentiment de
fierté, souligne l’un de nos accompagnateurs. «Avant, lorsqu’on
évoquait le tourisme en Afrique du Nord, on pensait souvent au Maroc et à
la Tunisie. Plus rarement à l’Algérie. Mais maintenant il est temps
de dire et d’informer les visiteurs que notre pays recèle des
potentialités touristiques énormes. «La destination Algérie doit
devenir la première en Afrique» a-t-il estimé. Après sept heures de
route, un panneau souhaitant la bienvenue aux visiteurs de la wilaya
de Saida est dressé à l’entrée de la ville. A l’instar d’autres
régions du pays, la wilaya de Saida recèle de nombreux atouts qui font
d'elle une destination privilégiée pour de nombreux visiteurs nationaux
et étrangers tout au long de l'année, notamment ses sites naturels
exceptionnels et son magnifique environnement steppique abritant une
flore et une faune variées, ainsi que ses sites archéologiques dont
certains datent de l'époque préhistorique. Après une heure de repos, il
faut repartir. C’est un spectacle absolument féerique qui s’offre à nos
yeux éblouis à la vue de certains sites touristiques. En cours de
route, nous avons assisté au coucher du soleil. Ce qui a rendu ce
spectacle plus paisible, c’est son accompagnement avec la musique
classique. A l’intérieur du bus un silence total règne. Tout le monde
est concentré sur ce magnifique moment. Car chacun de nous veut vivre
ce moment à sa façon. Nous avons le sentiment que nous sommes dans un
autre univers.
Mecheria : Une aire
de repos
À 19h00, nous arrivons à la commune de Mecheria. La nuit tombe en
étendant son manteau noir sur la ville. Un vent sec et froid souffle
sur la région. «A Alger le thermomètre affiche les 30° alors qu’ici, la
température ne dépasse pas les 10°», souligne Fatima. On dirait que le
désert s’est transposé au nord et le nord au sud. L’accueil du personnel
de l’agence organisatrice de ce voyage est chaleureux. Le thé
traditionnel est servi pour nous souhaiter la bienvenue, avant qu’un
délicieux mets traditionnel de la région ne vienne assouvir notre faim.
Il n’y a pas une minute à perdre. Le chemin est encore long. «Il nous
reste deux heures de route pour arriver à l’hôtel Mekhter», rappelle
le chauffeur. Il est 21 h00. Enfin nous arrivons à l’hôtel.
La waada de Sidi M’hamed El Medjdoub, un rituel
Le lendemain matin, départ vers la commune Asla pour assister aux
festivités de la waada de Sidi M’hamed El Medjdoub. Nous avons visité
la Zaouia de Sidi M’hamed El Medjdoub. Des hommes et des femmes
invoquaient Dieu à travers les saints hommes. A l’intérieur de la
Zaouïa, des hommes et des femmes pauvrement vêtus, les bras chargés de
victuailles, viennent demander l’intercession de Sidi M’hamed El
Medjdoub pour que le Seigneur exauce leurs vœux. Dans un angle de la
Zaouïa, une vieille femme, le visage plein de tatouages, louait à haute
voix les qualités morales et les «miracles» du saint homme. Elle nous a
indiqué que leur présence dans ce lieu sacré a pour objectif d’exaucer
ses vœux. «Pour les jeunes filles, leur vœu le plus cher est le
mariage », a-t-elle expliqué. Le regard absent, des jeunes filles aux
habits bariolés pressaient le pas vers le lieu saint, pour implorer
Sidi M’hamed El Medjdoub à exaucer leurs vœux Nous avons assisté à la
fantasia fantastique où les cavaliers étaient parés pour la
circonstance de leurs plus beaux costumes traditionnels. La joie règne
partout.
Durant tout le temps que nous avons passé dans la région, la fête
était merveilleuse.
Des centaines de citoyens, hommes et femmes, jeunes et enfants ont
assisté à la grande fantasia. Plusieurs chevaux de races berbère et
arabe, sont bien décorés au même titre que leurs cavaliers vêtus de
costumes traditionnels propres à leur région.
Ces derniers ont séduit les visiteurs par l'art de la fantasia et les
tirs assourdissants de baroud. Des cavaliers venus des villes de Sidi
Ben Adda, Aghlal, Ain Kihel, Chabat et Aoubellil (Ain Témouchent), de
Benskrane, Ain Youcef (Tlemcen) et Ain Témouchent. Mettant a profit
cette occasion, le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Mohamed Amine
Hadj Saïd, a insisté sur l’encouragement des festivals, les fêtes
locales, les waâdas qui sont, selon lui, «une opportunité pour le
développement touristique à mettre en valeur». Il dira que l’État est
disposé à apporter son soutien à l’investissement dans les régions du
Sud et des Hauts Plateaux, dans le but notamment de réaliser des
structures d’accueil appropriées et de former une main-d’œuvre qualifiée
au profit du tourisme.
Chaque plat raconte l’histoire à sa manière...
Le moment de déjeuner arrive. À la maison de Da Mohand, qui fait
partie de la descendance de Sidi M’hamed El Medjdoub, un plat
traditionnel est servi pour assouvir nos ventres affamés. Au menu, des
plats traditionnels de la région qui reflètent fidèlement l’âme et
l’authenticité des anciens habitants. On peut également citer le
couscous, El terfess, Zrizi, etc.
A travers ces plats traditionnels, la population de Naâma, en
particulier ceux de la région d’Asla, nous ont fait découvrir leur
histoire. Chaque plat ra- conte son histoire à sa manière. Ils nous ont
fait voyager à travers l’histoire. Certes, ces moments resteront gravés
dans nos mémoires. «Tous les touristes qui rendent visite à notre région
ont droit à des plats traditionnels. A travers ces plats, on leur
raconte notre histoire», souligne notre interlocuteur.
Aïn El Ouarka, une nappe phréatique d’eaux thermales
Après une petite halte, nous prenons le chemin de Aïn El Ouarka. Un
relief singulier, et son potentiel en eaux thermales nécessite une
attention et une protection particulières. Cette zone touristique
contribuera, sans aucun doute, à un développement conséquent dans les
domaines économique, scientifique si le gouvernement met en place les
moyens nécessaires.
Sur les lieux, nous avons rencontré Kamel, un sexagénaire bon pied, bon
œil, le turban bien fixé sur la tête et, comme tout Naâmi qui se
respecte, vêtu d’une solide «kachabia» , pour braver le froid glacial de
la région. Kamel nous confie que «ces eaux thermales sont très
efficaces dans le traitement de plusieurs maladies telles que la fièvre,
le rhumatisme, etc.
Des touristes y viennent de différents endroits du pays en quête de
repos, de détente, mais aussi de soins et de bien-être». Selon lui, «ce
site doit être considéré comme une priorité du développement».
Après ce voyage à travers les sites touristique de la wilaya de Naâma,
nous avons commencé en beauté par la visite de la daïra de Sfissifa au
lieu-dit Rouis El Djir la fantastique, où nous avons découvert le
musée à ciel ouvert et des fossiles de dinosaures et crocodiles datant
du jurassique, remontant à plus de 175 millions d’années.
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